L’invention du système pyramidal et son créateur historique

Au cœur de l’Égypte antique, l’ingéniosité humaine a donné naissance à des structures monumentales, symboles de puissance et de mystère. Les pyramides, édifiées pour abriter les pharaons et leur permettre d’accéder à l’au-delà, incarnent l’apogée de l’architecture et de l’organisation sociale de l’époque.

Imhotep, architecte et vizir du pharaon Djéser, est souvent crédité comme l’esprit brillant derrière la première pyramide à degrés. Son génie a non seulement marqué la civilisation égyptienne, mais a aussi laissé une empreinte indélébile sur l’histoire, inspirant des générations de bâtisseurs à travers les âges.

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Origines et développement du système pyramidal

Un système pyramidal repose sur le recrutement de membres, se structurant en une pyramide. L’initiateur invite des investisseurs à effectuer une dépense initiale. Ces investisseurs sont ensuite incités à recruter de nouveaux membres, dont les versements servent à rémunérer les premiers investisseurs. Ce mécanisme, souvent comparé au procédé de la boule de neige, est interdit par la loi française.

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• Étages supérieurs : Les premiers investisseurs, au sommet de la pyramide, reçoivent des montants de plus en plus élevés tant que la pyramide croît.
• Étages inférieurs : Les membres situés en bas de la pyramide ne peuvent plus recruter de nouveaux adhérents et perdent leur mise lorsque la pyramide cesse de s’étendre.

Deux entreprises emblématiques, Herbalife et Amway, ont été souvent accusées d’utiliser des structures de vente pyramidales. Ces accusations soulignent les risques liés à ces systèmes, bien que les deux entreprises nient ces allégations et affirment respecter les réglementations en vigueur.

La loi française interdit plusieurs pratiques liées aux systèmes pyramidaux :

• Proposer à une personne de collecter des adhésions en lui faisant espérer des gains financiers résultant d’une progression géométrique du nombre de personnes recrutées.
• Obtenir d’un affilié du réseau le versement d’une somme correspondant à un droit d’entrée ou à l’acquisition de matériels ou de services.
• Obtenir d’un adhérent ou affilié l’acquisition d’un stock de marchandises destinées à la revente sans garantie de reprise du stock.

Les systèmes pyramidaux, bien que séduisants en apparence, présentent des risques considérables pour les investisseurs, surtout ceux situés aux étages inférieurs. Les régulateurs continuent de surveiller de près ces structures pour protéger les consommateurs.

Le créateur historique : Charles Ponzi

Charles Ponzi est devenu célèbre après avoir mis en place une opération fondée sur le principe de la pyramide à Boston dans les années 1920. Né en Italie, Ponzi émigre aux États-Unis en 1903 et travaille d’abord pour Luigi Zarossi, un autre immigré italien qui avait créé une banque basée sur un système similaire.

Ponzi conçoit une arnaque autour des coupons-réponse internationaux, un mécanisme postal permettant d’échanger un coupon contre un timbre d’affranchissement. Il prétend que les investisseurs peuvent réaliser des profits fabuleux en achetant ces coupons en masse et en les revendant à un prix plus élevé.

En 1919, Ponzi fonde la Securities Exchange Company pour attirer des capitaux. Il promet des rendements de 50 % en 45 jours, une offre alléchante qui attire rapidement des milliers de personnes. Les premiers investisseurs reçoivent effectivement leurs gains, financés par l’argent des nouveaux adhérents, renforçant ainsi la crédibilité de Ponzi.

Le succès fulgurant de ce système repose sur une logique de cavalerie où l’argent des nouveaux entrants est utilisé pour payer les premiers investisseurs. La pyramide de Ponzi s’effondre en 1920 lorsque les autorités découvrent que Ponzi n’a jamais investi les fonds collectés dans les coupons-réponse, mais s’est contenté de redistribuer l’argent des nouveaux venus.

Charles Ponzi est arrêté et condamné pour fraude. Sa méthode restera dans l’histoire comme l’un des plus célèbres stratagèmes financiers, mettant en lumière les dangers des systèmes pyramidaux et la vigilance nécessaire pour les détecter et les prévenir.

Impact et législation autour des systèmes pyramidaux

La législation française est claire : les systèmes pyramidaux sont interdits par l’article L122-15 du Code de la Consommation. Cette loi vise à protéger les consommateurs contre les pratiques frauduleuses en interdisant, entre autres, le recrutement de membres sous promesse de gains financiers basés sur une progression géométrique du nombre de personnes recrutées.

• Procédé de la boule de neige : interdit.
• Collecte d’adhésions : interdite.
• Recrutement d’affiliés : interdit sans garantie de reprise des stocks de marchandises.

Des affaires retentissantes comme celle de Bernard Madoff ont marqué l’histoire des montages financiers frauduleux. Madoff, ancien président du NASDAQ, a orchestré un système de cavalerie qui a laissé un trou de 50 milliards de dollars. Cette affaire a mis en lumière les failles de la régulation et la nécessité de renforcer les contrôles.

Les entreprises comme Herbalife et Amway ont aussi été accusées d’utiliser des structures de vente pyramidales. Bien que ces compagnies affirment respecter les réglementations, leurs modèles d’affaires restent sous surveillance des autorités des marchés financiers.

Herbalife et Amway prétendent que leurs systèmes reposent sur la vente de produits et non sur le recrutement, mais des enquêtes et des procès ont souvent révélé des pratiques contraires. La vigilance des régulateurs et des investisseurs demeure essentielle pour éviter les dérives et protéger les consommateurs.